Abattus au coup de sifflet final, les Saouris savent désormais que les choses ne seront pas faciles pour eux parmi l’élite, mais ils ne doivent pas rougir de cette défaite. Ils ont fait ce qu’il fallait ; ils ont même malmené un des ténors du championnat, mais ils ont manqué de réussite et de métier. Un métier que Slimani a fait valoir à cinq minutes de la fin. Avant d’en arriver là, et même si cette première période a été littéralement dominée par la JSS, c’est néanmoins le CRB qui s’est mis le premier en évidence sur un coup franc d’Ammour dès la 2’ de jeu. Un coup franc des 25 mètres qui a obligé Sefioune à dévier d’une claquette en corner. A partir de là, il n’y avait qu’une seule équipe sur le terrain. Les locaux, déterminés à faire une entrée fracassante en Ligue 1, ont pris les choses en main en dominant leur vis-à-vis de bout en bout.
Dominer n’est pas gagner
La première alerte fut donnée à la 7’ lorsque Amri, reprenant de la tête un centre de Benmohamed de la droite, a raté le cadre. Mais la grosse occasion de cette première période a été à l’actif de Motrani qui a très mal ajusté sa reprise de la tête sur un débordement de Belkheir alors qu’il était seul face aux bois. C’est un but tout fait que venait de rater l’attaquant saouri (17’). Trois minutes plus tard, les locaux s’offrent une autre occasion en or qu’ils vont également rater. Benayad, bien démarqué dans la surface, reprend un corner de Bendjilali, mais il manque lamentablement le cadre (20’). Le nouveau promu a failli, par la suite, payer cash tous ces ratages lorsque Slimani a fait sonner le poteau gauche de Sefioune. L’international algérien, sur une action individuelle, s’est d’abord débarrassé d’un vis-à-vis d’un très beau geste technique, en usant du coup du sombrero, avant d’enchaîner instantanément d’une frappe du pied droit qui est allée s’écraser sur le poteau gauche au moment où le gardien de la Saoura était quasi battu (23’). C’était l’unique action du Chabab en cette première mi-temps. Peu avant la pause, Benayad, servi par Bendjilali, se présente seul face à Chouih, mais ce dernier a eu le dernier mot en sauvant son équipe d’un but certain (41’).
La JSS s’essouffle
A la reprise du jeu, la physionomie du match n’a pas changé. Une équipe qui domine et une autre qui défend, mais les occasions se font de plus en plus rares. On notera, toutefois, la chevauchée individuelle de Bendjilali qui est parti du rond central en slalom jusqu’à l’entrée de la surface avant d’enchaîner avec une frappe interceptée facilement par Chouih (50’). A la 72’, l’arbitre siffle un penalty en faveur de la JSS suite à une main d’Aksas dans la surface. Motrani s’en charge mais voit sa balle repoussée par le poteau gauche de Chouih. C’était le ratage de trop. Car, le CRB va se réveiller dans les dix dernières minutes et va même faire mouche en réussissant le hold-up parfait.
Slimani crucifie les Saouris
A la 85’, Benaldjia tente une incursion sur la droite, puis décroche sur son pied gauche et tire. Heureusement pour lui, et malheureusement pour les Saouris, la balle atterrit dans la surface devant Slimani qui l’a amortie de son pied droit avant de l’envoyer de son pied gauche au fond des filets. Le CRB empoche trois précieux points inespérés puisque rien ne changera au tableau d’affichage jusqu’à l’ultime coup de sifflet de M. Bachir.

Hadjar : «On n’a pas à rougir de cette défaite»
«Nous avons raté l’occasion d’empocher nos trois premiers points en Ligue 1 et cela est dû essentiellement au manque d’efficacité et d’expérience. Nous avons dominé ; nous avons raté beaucoup d’occasions et le penalty que nous avons manqué a été comme un coup de massue. Le CRB a su gérer la rencontre grâce à son expérience. Slimani, par exemple, a eu deux occasions, une sur le poteau et l’autre dedans, c’est cela la différence. Mais on n’a pas à rougir de cette défaite et je suis entièrement satisfait du rendement de mes joueurs.»

Arena : «Je ne retiens que les trois points»
«On savait dès le départ que ce déplacement allait être difficile pour nous ; on savait qu’on allait jouer contre une équipe très motivée et dans des conditions difficiles. C’est dix degrés de plus qu’à Alger en effet. Mais on savait aussi que ce match allait basculer à n’importe quel moment d’un côté comme de l’autre. Personnellement, je retiens de cette rencontre ces trois précieux points, mais je dois reconnaître que la JS Saoura a une belle équipe, qui joue bien au football. Avec plus de maturité, elle fera parler d’elle, j’en suis sûr.»

Ammour : «Fidaka ya Rassoul Allah»
Au moment où plusieurs pays arabes et musulmans s’embrasent à cause du film insultant et blasphématoire envers notre Prophète Mohamed (QSSSL), Ammar Ammour a tenu à dénoncer à son tour ce film grotesque à sa manière, hier, à l’occasion du premier match du championnat entre la JSS et le CRB. Le meneur de jeu belouizdadi avait écrit sur son tee-shirt qu’il avait enfilé sous son maillot : «Fidaka ya Rassoul Allah». Ammour avait prévu de le montrer au cas où il inscrirait un but, mais puisque cela n’a pas été le cas, il a enlevé son maillot en fin de partie pour exprimer son soutien à notre Prophète (QSSSL) et pour dénoncer cette énième provocation envers les musulmans.