Salam alaïkoum,
Les plus belles années du CRB c'est la période des années 60s la merveilleuse génération de Lalmas et sa bande.
Brièvement, cette belle équipe née au lendemain de l’indépendance pour prendre le relais des deux modestes associations du Widad Riadhi (WRB, 1947) et du Chabab Athlétique (CAB, 1950) et devenir 3 ans plus tard le premier Champion de la Nationale I sous la présidence de Djelloul Boukida.

Après une modeste prestation au Critérium Régional Centre, le Chabab fut complètement remodelé avec l’arrivée de nouvelles stars, pratiquement seul le défenseur Ouazane put échapper à la recomposition (voir les deux formations 1962/63 et 1964). En effet l’effectif fut complètement renouvelé avec :
- 3 professionnels Arab (FC Limoges), Ahmed Zitouni (CA Paris), Zerrar (CSH Lif),
- les joueurs issus de l’école ‘européenne’ de l’époque coloniale tels Hamiti du RUA, Djemaâ du GSA,
 
Widad Belcourt avant l'indépendance
- des chevronnés en provenance des autres clubs phares tels Nassou et Mouhoub du Stade Guyotvillois (SG), Hannachi (USMMC), les récents champions régionaux Madani (USMA), Bouacida (USM Bône) et le premier vainqueur de la Coupe Dz Koussim ‘ESS),
- et enfin de jeunes talents repérés à l’OMR Lalmas et Achour, ainsi que Amar Youcef au SG.
Plus tard, cet effectif sera enrichi par d’autres talents, à l’image de Mattem, Messaoud, Moha, Selmi, et donnera au CRB une dimension continentale.
Après avoir dominé les compétitions nationales dans la 1ère décennie avec notamment ces deux doublés consécutifs en 69/70, le CRB trôna également sur le football maghrébin avec ces 3 trophées consécutifs (70 à 72) et ne fut guère trop attiré par les compétitions africaines à cette époque des Sixties.
C’était aussi l’époque où les compétitions maghrébines étaient d’un haut niveau avec de prestigieuses équipes comme les FAR de Bamous, Allel ou le Club Africain avec son illustre Keeper Attouga et son non moins célèbre suppléant Mokhtar Naïli.
Cette équipe à été marqué comme tous les férus du foot, par cette formation avec « son attaque mitrailleuse » composée des Chenane, Boudjenoune, Kalem, Koussim, Achour et leur meneur de jeu Lalmas le virtuose Maestro.
Aussi, ce Chabab qui a marqué de son indélébile empreinte le football Algérien dès le lancement de la Nationale 1 en 1964.
Ce CRB des Sixties’ fut certainement la meilleure équipe qui a dominé le football Algérien.
 

Joueurs marquants du CRB des Sixties’ :

Gardiens : Nassou, Abrouk, Kedah, Touati
Défenseurs : Amar, Arab, Hamiti, Hanachi, Madani, Melouani, Moha, Ouazane, Slimani
Milieu : Djemaâ, Lemoui, Zerrar, Zitoun, Mouhoub, Mtiben, Lalmas, Selmi
Attaquants : Achour, Bouacida, Boudjenoune, Chenane, Kalem, Koussim, Mattem, Messaoud

Entraîneurs marquants du CRB des Sixties’ :
Yahia Saadi (ex WRB)
Meftah (ex FC Blida, Nîmes)
Ahmed Arab (ex Limoges)
Ahmed Zitouni (ex CA Paris)
Kamel Lemoui (ex AS Béziers, MCA)
Hassen Lalmas (ex OMR)

Palmarès des Sixties :
- 4 titres de champions (1965, 66, 69 et 70)
- 3 trophées de coupe Dz (1966, 69 et 70)
- 3 titres de champion du Maghreb (69, 70) dont celui de 1971

Le Grand Chabab 1963-1972

Voici le récit de l’histoire du Chabab, un club qui a marqué le football Algérien dès le début de sa création, notamment durant la période entre 1963 et 1972, qui a vu le Chabab battre des records jusqu’à présent inégalés, en commençant par gagner 10 Titres en 8 saisons et dont les fameuses couleurs rouge et blanc ont été portées par les meilleurs joueurs d’Algérie, voire même d’Afrique et qui constituaient également les piliers de l’équipe nationale d’Algérie. Parmi ces joueurs nous citerons à titre d’exemple les Lalmas (Ahcene Lalmas est le meilleur Joueur Algérien de tout les temps -aprés un sondage éfféctué par l'hébdomadaire sportif Echibek en 1993- il a été choisis aprés un vote de plus de 350 téchniniens,entraîneurs et joueurs Algériens), Kalem, Achour, Selmi, sans oublier tous les autres.
L’histoire a commencé comme ceci : en été 1962 et au milieu des festivités et manifestations de joie du peuple Algérien à l’occasion du recouvrement de son indépendance (05/juillet/1962), un groupe de jeunes du quartier de Belcourt décide de fusionner les deux clubs du quartier à savoir le Widad Riadhi Belcourt (WRB) (ex-club de la rue de Lyon) et le Club Athlétique Belcourt (CAB).De cette fusion est née le Chabab Riadhi Belcourt (CRB) qui fût ainsi, le premier club de football de l’Algérie Indépendante.
Avec Monsieur Boukida Djeloul en qualité de Président, et sous la houlette de Yahia Saadi comme entraîneur, l’objectif de la première saison du championnat (1962-1963) était l’adaptation et la cohésion du groupe. En cette saison, le CRB était dans le groupe de Bologhine et Bousmaîl et s’était contenté de gagner une place lui permettant de participer au championnat du centre.

Deuxième Période

Une seule saison aura suffit au CRB pour attirer l’attention et l’admiration de tous les Belcourtois ainsi que des habitants des quartiers environnants, au point où tout le monde participa à collecter des fonds pour le Club, notamment chez les grands commerçants de l’époque tels que Messieurs Boukida, Bouhelal et Khemissa entre autres et dont la contribution était jugée de large et généreuse et ceci afin d’offrir au club les moyens de sa politique.


Troisième Période

Après avoir récolté les fonds nécessaires, les dirigeants du club entama l’opération recrutement. Un recrutement ciblé et de qualité se traduisant par l’arrivée de joueurs chevronnés et prometteurs tels que (Zitouni club de Paris), (Madani & Djemaa USM Alger), (Zerar de Hamam el-enf Tunisie), (Nassou & Amar de Aîn Beniane), (Koussim de Sétif), (Achour & Lalmas de l’OM Ruisseau), (Kalem du IR Hussein-Dey). Il est important de saluer au passage, le travail effectué par les dirigeants de cette époque : des Hommes au sens le plus noble du terme et qui étaient animés uniquement par l’amour du Club et qui se sacrifièrent pour lui afin qu’il devienne non seulement un Grand Club, mais Le Plus Grand Club d’ALgérie.
Au début, les résultats de l’équipe étaient tout juste moyens, avec des défaites contre le MC Oran 3-2, Batna 1-0, Constantine 1-0 ,Saîda 2-1 et le MCA 2-1. La saison d’après, soit en 1965-1966, le CRB se réveille et écrase tout le monde sur son passage. Il effectue une remontée spectaculaire, passant de la dernière place du classement à la première, suite à une belle série de 9 Victoires consécutives à commencer par celle de l’ASM Oran (0-1), durant 14ème journée) et les écrasantes victoires (8-1), (8-0) et (4-1) contre respectivement le MO Constantine au 20/Août (mi-temps 0-1 pour les Constantinois), Annaba et ES Mostaganem.

1965-1966 La Saison phénoménale du CRB

Avec un Premier Doublé en Algérie, le Chabab collectionne les victoires en cette saison (16 victoires) avec des scores fleuves (0-4) à Blida et Oran devant le MCO et un 5-2 devant le NAHD avec une attaque percutante qu’on appelait d’ailleurs l’Attaque Mitrailleuse et qui avait à son actif en cette saison (63 buts) : (Lalmas 18 buts, Chanane 14, Achour 13 et Kalem 8), ce qui fait 53 buts à eux seuls. Le CRB avait également remporté sa première coupe d’Algérie face au RC Kouba (victoire en finale 3-1).
La Saison 1966-1967 était juste moyenne pour le Chabab, ensuite la saison 67-68 n’était pas meilleure que la précédente et ce, malgré le recrutement de Selmi Djilali. Ce petit déclin était dû à un malheureux concours de circonstances comme la participation de 9 joueurs du Chabab avec la sélection nationale qui avait pris part à la CAN 1968 en Éthiopie et qui a vu le retour d’une équipe complètement décimée et fatiguée après un très long périple mais également de nombreux blessés parmi les joueurs du CRB. S’en suivra le faux pas contre l’ES Guelma dans un match retard du championnat. En deux saisons le CRB n’eut rien à se mettre sous la dent.
Après la nomination de Ahmed Aaran au poste d’entraîneur-joueur, Le Chabab reprit de plus belle et se remit à gagner encore un Doublé en 1968-1969 avec à la clé un fracassant aller-retour contre le NAHD (7-1) à l’aller et (5-2) au retour.

1969-1970 : Le Triplé

Le CRB réalise le premier triplé dans l’histoire du football Algérien et laisse passer le quadruplé (le grand chelem) qui était largement à sa portée étant donné que c’était la meilleure saison du CRB qui n’avait perdu qu’une seule rencontre contre le MC Oran à Oran (3-1), dans des circonstances assez particulières. S’en suivra la victoire en finale de coupe d’Algérie contre l’USM Alger (4-1) et la victoire en Coupe Maghrébine des Clubs Champions contre le SFAX (Tunisie). Le Chabab avait fait l’impasse sur la coupe d’Afrique des clubs champions après les menaces de représailles des Sénégalais de Jeanne D’arc contre le CRB suite à une victoire mémorable du chabab au match aller 5-3, au 20Août.

1970-1971

Après quatre journées de championnat, avec un nul et une victoire contre le MC Alger et une défaite contre le MC Oran et une défaite en coupe d’Algérie contre le CS Constantine aux tirs au buts (48-47 c’est le record officiel en Algérie, encore un!), le CRB se devait de remporter la Coupe maghrébine pour sauver sa saison. Cela se concrétisa contre l’espérance de Tunisie (EST) 3-2 après une grande finale et après avoir écrasé les FAR du Maroc au tour précédent par un cinglant 3-0.
Cette magistrale victoire poussa le célèbre journal sportif Français l’Equipe, à consacrer un grand espace dans l’un de leur numéro au Chabab Riadhi Belcourt qui entrait ainsi dans la cours des Grands.

1971-1972

C’était le début de la fin d’un cycle, et après avoir bien entamé le championnat avec 3 grandes victoires contre le WA Tlemcen 7-0 et la JSM Tiaret 8-3 et l’USM Bel Abès 4-1 l’équipe n’avait plus de souffle et lâcha prise du moins sur la scène nationale car elle réussie quand même à remporter la Coupe Maghrébine pour la 3ème fois consécutive.

Le renouveau...

Le Chabab n’a plus gagné de titres entre 1978 et 1995 malgré les bons résultats que réalisait l’équipe pendant toutes ces années, se classant à chaque fois 2ème,3ème ou 4ème jusqu'en 1988 où le Chabab a connu la plus mauvaise saison de son histoire caractérisée par une relégation en D2 et une finale de coupe d’Algérie perdue contre l’USMA aux tirs au but malgré le riche effectif dont les CRB disposait et qui était considéré comme étant la meilleure équipe du championnat sur papier avec les Yahi, Amani, Badache Laamouri, Khoudja, Kabrane, Abdesamia, Kouhil, Demdoum...etc., mais sur le terrain, les choses se passaient autrement. Fort Heureusement, et grâce encore une fois à la mobilisation de ses véritables enfants, le calvaire ne dura qu’une seule saison, puisque le club retrouva la D1 l’année suivante, en 1989….
Mais l’évènement de cette relégation ne partit pas sans laisser des séquelles profondes au cœur du CRB car, dès lors, Le Chabab perdît considérablement sa notoriété pour n’occuper qu’un rôle de figurant dans les championnats successifs, évitant même in extrémise la relégation à maintes reprises jusqu’en 1994. En effet, durant cette année, le Chabab, sous la houlette de Mourad Abdelouahab se classa 4ème au championnat avec à la clé, une qualification en coupe Arabe en Arabie Saoudite. C’est donc l’année suivante (1995) que le CRB prit part à cette compétition, où il enregistra un honorable parcours jusqu’en demi-finale (Défaite contre l’ES Tunisie 0-1).
En 1995, le CRB remporte la coupe d’Algérie pour la 5ème fois de son histoire contre l’O Médéa 2-1, drivés par le duo Bacha et le défunt Adjaout (Allah Yerahmou), les Belcourtois perçoivent l’espoir du retour du grand V.
C’est en effet le début d’une autre belle époque, avec une nouvelle génération de jeunes et talentueux joueurs, qui malgré le changement du bureau (Départ de Lefkir et Arrivée de Selmi) et du staff par le retour de Mourad Abdelouahab en remplacement de la paire Bacha-Adjaout, une nouvelle équipe, qualifiée de dream-team Algérienne, est née avec les Bekhti, Badji, Settara, Talis, Bounekdja, Selmi Yaçine, Chedba, Ali Moussa, Boutaleb et autres, le CRB développe du beau football et à chaque saison de nouveaux joueurs étaient ramenés au club afin de compléter le schéma tactique de l’entraîneur et atteindre les objectifs assignés par la Direction. C’est dans ce contexte que des joueurs comme Mezouar et Boukessassa sont venus au club.
Et arriva la saison 1999-2000 qui a vue le Chabab remporter le titre de Champion d’Algérie pour la 5ème fois de son histoire et le dernier du 20ème siècle, dans un championnat remporté haut la main, avec au passage, une victoire durant la même saison en finale de la coupe de la ligue le 19 Mars 2000, contre le MC Oran 3-0.
La saison suivante, et sur sa lancée, le Chabab non seulement confirme mais fait mieux avec un 2ème titre consécutif 2000-2001 en coiffant l’USMA et la JSK à 7 journées de la fin du championnat. Pour la petite histoire, le Chabab avait gagné 10 matchs consécutifs avec Nour Benzekri qui était arrivé au milieu de la saison.

   
 

Les années noires

Après cette saison, une véritable descente aux enfers commence pour le Chabab qui fait une chute libre en raison de la politique déraisonnable de sa nouvelle Direction. Malgré cela et par un véritable sursaut d’orgueil, le CRB a quand même réussi à atteindre la finale de la coupe d’Algérie 2003. Une finale perdue en raison d’un arbitrage scandaleux et partial en faveur de l’USM Alger par l’arbitre de la rencontre (Berber).
Afin d’illustrer l’anarchie avec laquelle le club était géré, 17 joueurs Champion d’Algérie ont été libérés en 18 mois : un véritable travail de destruction. Compte tenu de tous ces éléments, tout le monde savait pertinemment que le Chabab allait droit à sa perte. C’est ainsi qu’arrivèrent les 2 saisons les plus catastrophiques (après celle de 1988) du Chabab, où le club a frôlé la relégation en D2 à deux reprises (2003-2004 & 2004-2005). La saison 2005-2006 a était mi-figue mi-raisin, malgré le renfort de pas moins de 16 joueurs.

   

Le dernier titre

En 2009, le CRB remporte la coupe d’Algérie pour la 6ème fois de son histoire contre le CABBA 0-0 victoire du CRB par T.A.B, drivés par le duo Hankouche et l'ancien joueure du CRB Mohamed Talis.La Dame coupe a choisi le plus habitué au bout de 120 minutes marquées par un suspense hitchcockien. Le héros de cette finale est sans conteste le gardien de but belouizdadi Ahmed Fellah qui a réussi plusieurs arrêts décisifs dans le match, privant ainsi la formation bordjienne de prendre le dessus et ce même dans la série des tirs au but grâce à trois arrêts. Les Criquets garderont longtemps en mémoire cette défaite amère après avoir dominé la partie en se créant des occasions nettes de scorer.

La première alerte est intervenue en fin de première période sur un tir de Mohamed Rabah qui passera légèrement à côté. Une première période équitable et sans grand danger pour les deux portiers. Les 22 acteurs étaient visiblement très gênés par la chaleur torride qui sévissait pendant le match.
En deuxième période, les Bordjiens reviendront avec des arguments plus costauds et assiègeront le camp belouizdadi. Une minute plus tard, Fellah est sollicité sur un coup franc de Mohamed Rabah. Trois minutes après, c’était au tour de Hachoud d’enflammer le stade d’un tir foudroyant qui sera repoussé par la transversale.
Continuant sur leur lancée, les poulains de Iaïche rateront une autre occasion à l’heure de jeu. Un tir canon de Bitam des 25 m, repoussé par Fellah dans les pieds de Hachoud, ne trouvera pas mieux que de rater le cadre, alors qu’il était seul devant les bois.
Après cette tentative, le CRB montera d’un cran pour porter le danger dans le camp de Kial, mais ce sont toujours les Bordjiens qui se montreront les plus dangereux, à l’image de cette tenta tive de Linarès qui sera déviée difficilement par Fellah en corner (85’).
La partie sera prolongée de 30 minutes pour espérer départager les deux antagonistes après un nul vierge. Le jeu baissa d’intensité et il a fallu attendre l’ultime minute de la première période des prolongations pour assister à une occasion digne de ce nom, signée Bouharbit.
Ce dernier, seul face au gardien, ratera sa tentative, laissant passer une belle occasion d’ouvrir la marque. En deuxième période, c’est le même scénario qui se répète devant la prudence excessive des 22 acteurs. A la 117’, Mameri se présente seul face au portier bordjien, mais son tir sera dévié en corner par un défenseur.
La réaction du CABBA ne se fit pas attendre. Une minute après, Essomba s’en alla seul à la limite du hors-jeu, mais son tir sera dévié de justesse en corner par Fellah dans un grand jour. Fellah continuera son œuvre dans la série des tirs au but en arrêtant trois tentatives, offrant du coup à son équipe son sixième titre de coupe d’Algérie qui permet au CRB de rejoindre l’ESS au palmarès de l’épreuve populaire.

Enfin, nous espérons tous le retour du grand Chabab qui nous fera vibrer de joie et de victoires. Dites Amine!

 
 
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