Evoquer le martyr de la Guerre de libération nationale Mohamed Belouizdad en ces 50 ans d'indépendance de l'Algérie du joug colonial, renvoie au mythique quartier éponyme d'Alger, avec ses vieilles bâtisses, son traditionnel marché de Laâquiba et son club de football, le CR Belouizdad qui fête aussi cette année son cinquantenaire. Dans la foulée des festivités marquant l'indépendance de l'Algérie, le 5 juillet 1962, un groupe de jeunes de Belcourt décida de fusionner les deux équipes du quartier, à savoir le Widad Riadhi Belcourt (WRB) et le Chabab athlétique Belcourt (CAB), donnant naissance au Chabab Riadhi Belcourt, premier club algérien indépendant. Il porta l'appellation de Chabab Belcourt jusqu'en 1991 avant d'être rebaptisé Chabab Riadhi Belouizdad, devenant ainsi l'unique club algérien portant le nom d'un chahid de la Révolution algérienne qui a versé son sang pour que vive l'Algérie indépendante. Un club qui a vu les meilleurs joueurs algériens défiler durant un demi-siècle de son existence, à l’image de Ahsen Lalmas, véritable icône du football algérien post indépendance, Mokhtar Kalem, feu Ahmed Zitouni, Ouahdia Hassan Achou, Djillali Selmi, feu M'barek Chenane, les gardiens de but Mohamed Nassou et Mohamed Abrouk, Hamid Boudjenoune, Hocine Yahi, Djamel Menad, Mustapha Kouici, Belkacem Demdoum et qui ont constitué la colonne vertébrale de l'équipe nationale d’Algérie durant plusieurs années. Parmi tout ce beau monde, un joueur sortait du lot, un stratège recruté de l’OM Ruisseau nommé Ahcène Lalmas, élu meilleur joueur algérien de l'histoire en 1993 par un panel de 350 techniciens, entraîneurs et joueurs algériens. Lalmas, qui a fait les beaux jours du "Grand Chabab" durant les années 1960 et 1970, a inscrit la bagatelle de 150 buts en championnats et 6 en trois finales de coupe d’Algérie, ce qui fait de lui le meilleur artificier de tous les temps. Celui qui était connu sous le sobriquet d'"El-Kebch" (le bélier pour son jeu de tête) a été le seul joueur algérien à pouvoir gagner une rencontre à lui tout seul en marquant 14 buts au cours d'un match officiel, avec le maillot de l'OMR contre le club de Birtouta en éliminatoires de la coupe d'Algérie (score final...18-0 !). Il s'est même permis le luxe de battre le meilleur gardien de but de tous les temps, Lev Yachine, lors du match Algérie - Union Soviétique du 4 novembre 1964 à Alger, alors que son équipe était menée 2-1 avant d'entrer sur le terrain
à la mi-temps et d'égaliser d'un...coup de tête (score final : 2-2).
Le "Grand Chabab" avec son attaque "mitrailleuse"
truste les titres
L'âge d'or du club belouizdadi fut durant la période 1963-1972, lorsque les Rouge et Blanc ont remporté 10 titres nationaux et régionaux : 4 championnats d’Algérie (1965, 1966, 1969 et 1970), 3 coupes d’Algérie (1966, 1969 et 1970) et 3 titres de coupe du Maghreb des clubs champions (1969, 1970 et 1971), avec, au passage, des scores fleuves comme les 8-1 et 8-0 contre le MO Constantine et Annaba lors de l’exercice 1965-1966. Cette saison, celle du premier doublé coupe-championnat et des 9 victoires de suite, est considérée par les Belouizdadis comme l'une des meilleures de leur existence avec une attaque percutante dite "mitrailleuse" qui avait à son actif 63 buts dont 18 pour le seul Lalmas. Une génération dorée qui a réussi à "placer" pas moins de 9 joueurs en équipe nationale qui a représenté l’Algérie à la phase finale de la coupe d’Afrique des nations 1968 (CAN-1968) à Addis-Abeba (Ethiopie). Après deux saisons en demi-teinte, le CRB revient au premier plan et remporte le doublé lors de l’exercice 1968-1969 avec, à la clé, cette mémorable victoire contre le NA Husseïn-Dey en aller-retour (7-1 et 5-2). Puis vint cet historique triplé (le premier du genre en Algérie) à l’issue de la saison 1969-1970 avec, dans son armoire à trophées, le championnat, la coupe d’Algérie remportée haut la main contre l'USM Alger (4-1) et la coupe du Maghreb des clubs champions aux dépens du Club Sfaxien de Tunisie. Fait malheureux (ou anecdotique, c'est selon), les gars de Laâquiba avaient dû faire l’impasse sur la coupe d’Afrique des clubs champions après les menaces des Sénégalais de Jeanne D’arc contre les joueurs belouizdadis à l’issue du match aller remporté par le CRB (5-3) au stade du 20 août 1955.
Passage à vide, relégation puis renaissance
La saison 1970-1971 fut celle du début du déclin d’une génération qui était à bout de souffle et n’arrivait plus à suivre le rythme imposé par la JS Kabylie et le MC Alger qui se sont partagé, à eux seuls, les neuf titres de champion d’Algérie mis en jeu entre 1972 et 1980. Les coéquipiers de Lalmas ont tiré cependant un dernier baroud d’honneur en brandissant pour la troisième et dernière fois la coupe du Maghreb des clubs champions en 1971 face à l’Espérance de Tunis. Une fin de cycle traduite par une longue traversée du désert du club belouizdadi qui n’a gagné aucun titre entre 1978 et 1995, goûtant même aux affres de la relégation en 1988 et s’inclinant en finale de la coupe d’Algérie contre l’USMA aux tirs au but malgré un riche effectif composé notamment d'Ammar Kabrane, Belkacem Demdoum, Hocine Yahi et Abdelkader Khodja. Même si le purgatoire n'a duré qu'une saison, le Chabab perdit considérablement sa notoriété pour n’occuper qu’un rôle de figurant en championnat, frôlant à plusieurs reprises la relégation. Après 24 ans de disette, le CRB, entraîné alors par Hamid Bacha, retrouve le chemin des consécrations en brandissant, dans un stade du 5-Juillet archi-comble et coloré en majorité de rouge et blanc, la coupe d’Algérie 1995 en battant en remontée l’O Médéa (2-1) grâce à sa doublette, Mounir Dob et la tête d’or, Ishak Ali Moussa, qui ont renversé les gars du Titri. L’arrivée de Djillali Selmi à la présidence en remplacement de Mohamed Lefkir et le retour du regretté Mourad Abdelouahab à la barre technique sonnèrent la naissance d’une nouvelle génération de joueurs talentueux tels que Karim Bekhti, Fayçal Badji, Fadél Settara, Mohamed Talis et Ishak Ali Moussa, renforcés par Saïd Boutaleb et Brahim Arafat Mezouar, qui offrit au club deux titres de champion de suite (1999-2000 et 2000-2001) et une coupe de la Ligue, enlevée sans trembler le 19 mars 2000 contre le MC Oran 3-0 au temple olympique. Durant les deux saisons du sacre, le Chabab avait établi deux records: il a réalisé un carton plein à domicile, dans sa "cuisine" du 20 août, lors du premier exercice et remporté 10 matches consécutifs avec Nour Benzekri comme entraîneur la saison suivante. L'ultime trophée belouizdadi remonte à 2009, lorsque le Chabab, drivé par Mohamed Henkouche, brandit pour la dernière fois la coupe d'Algérie à Blida aux dépens du CAB Bou Arrèridj qui a dominé les débats, mais s’est heurté à un gardien de but, Mohamed Fellah en l’occurrence, impérial sur sa ligne et qui a "écoeuré" les attaquants bordjis durant la rencontre avant de se distinguer lors de la fatidique séance de tirs au but en arrêtant trois tentatives. "Le président de la République (M. Abdelaziz Bouteflika) m'a dit : +Mon fils, tu mérites deux médailles", raconta Fellah, aux anges après la consécration. C’était la 6e et dernière couronne des gars de Laâquiba dans cette épreuve. Les Belouizdadis auraient aimé fêter leur cinquantenaire par une 7e coupe d'Algérie dont ils ont atteint la finale face à l’ES Sétif en 2012, mais Dame Coupe a finalement choisi Aïn El-Fouara pour buvoter de son emblématique fontaine.
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La décision de se séparer du milieu de terrain Aït Ouamar a surpris plus d’un mais l’entraîneur Arena qui doit préparer ses troupes, ne pouvait attendre éternellement le dénouement de cette affaire devenue encombrante au fil des jours.
Pourquoi Aït Ouamar ne s’est-il pas entraîné ce soir ?
Je dois vous annoncer que ce joueur vient d’être définitivement écarté du groupe, c’est une décision réfléchie car je ne peux compter sur un élément dont l’esprit est toujours ailleurs. Je lui ai demandé la semaine dernière de se mettre en accord avec les dirigeants avant de reprendre les entraînements mais je n’ai pas eu d’écho favorable d’où ma décision.
Pourquoi cette décision d’écarter Aït Ouamar alors que Boukedjane est dans la même situation ?
(Étonné) Boukedjane n’a pas encore signé son contrat ? Mais malgré cela, je pense que les deux cas sont différents. Le différend d’Aït Ouamar avec la direction est beaucoup plus compliqué. La porte reste ouverte pour un autre joueur.
Après deux rencontres face à des équipes de calibre moyen, le CRB va affronter le PAC et notamment l’USMH pour se situer. Quel est votre avis ?
Après avoir croisé le fer avec des équipes de division inférieure, il va falloir affronter maintenant des formations de niveau équivalent pour nous donner la réplique et s’arrêter sur la préparation avant d’aborder le second virage de la pré-saison. J’ai beaucoup entendu parler de l’USMH qui sera un bon adversaire, et on assistera à une belle empoignade.
Avez-vous déjà le onze type et continuez-vous à effectuer une revue d’effectif ?
Ce sera l’équipe type à un élément près qui débutera le match contre le Paradou et l’USMH. Je connais à présent les potentialités et les aptitudes de tout un chacun pour pouvoir les juger et arrêter la liste des joueurs qui seront titularisés.
Etes-vous satisfait de la réaction de vos joueurs ?
Evidemment, car certains qui avaient tendance à s’autosuffire d’être dans le groupe ont positivement réagi. Je leur ai tenu un discours dur qui a apparemment été fructueux mais il faudra, en parallèle, se montrer patient avec les autres en leur laissant le temps d’assimiler ma vision des choses.
La charge intensive n’influencera-t-elle pas sur le rendement de l’équipe ?
Après un mois de préparation physique, le groupe verra la charge baisser d’un cran, et on va axer notre travail sur le volet technico-tactique.
Il paraît que votre équipe n’arrive pas à trouver deux adversaires disponibles en Tunisie. Comment allez-vous-y remédier ?
J’ai demandé qu’on nous programme trois matches amicaux mais comme le championnat en Tunisie débutera le 25 août et se joue deux fois par semaine, il nous sera difficile, voire impossible effectivement de trouver des équipes pour nous donner la réplique. J’espère qu’on parviendra à disputer des rencontres pour parfaire notre préparation, et j’ai misé sur sept matches amicaux. Si, toutefois, on atteindra ce chiffre, je serais alors très satisfait.
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