Barcelone décroche
Battu au Camp Nou dans le Clasico (0-1), le Barça laisse le Real Madrid s'échapper en tête. Les Catalans ont désormais 7 points de retard... L'Espanyol Barcelone a pris la troisième place au classement provisoire en s'imposant sur le terrain de l'Atletico Madrid (1-2).
LIGA - 17E JOURNEE
BARCELONE - REAL MADRID : 0-1
Buts : J. Baptista (35e)
Assis dans son fauteuil, Fabio Capello a dû apprécier le spectacle et sourire un peu jaune. Ce Real Madrid, vainqueur net et sans bavure de Barcelone (1-0), porte sa griffe. Discipliné, intelligent, fort physiquement, la Maison Blanche a donné une leçon aux Blaugrana devant un Camp Nou vite réduit au silence en appliquant les préceptes durement appris la saison dernière sous la cravache de l'entraîneur italien. Pourtant, Capello a été éconduit en fin de saison avec la recette gagnante du jour. Allez, comprendre !
Toujours est-il que les Merengue carburent clairement au même régime que l'an passé. Comme Barcelone... hélas ! Sans idée, sans jus, sans l'ombre d'un collectif et un vestiaire au bord de l'implosion, le géant catalan ressemble terriblement au Real du déclin galactique. Certes, Lionel Messi manquait à l'appel mais dire ça c'est aussi expliquer qu'actuellement, le Barça ne tient qu'à une individualité, faute d'équipe. Le plus terrible, c'est que le Real n'a pas eu besoin de trop forcer et s'est même permis de "manger" plusieurs situations bouillantes. L'addition aurait pu être bien plus salée... L'écart au classement commence, lui, à être corsé. Sept points séparent désormais les deux rivaux. Sept points et une ou deux classes d'écart aussi.
L'immobilisme contagieux de Ronnie
Pour "Clasico", la question qui brûlait toutes les lèvres concernait la titularisation de Ronnie : alors, sur le banc ou non ? Cela aurait été une première au Camp Nou depuis son arrivée il y a quatre ans. Et une marque de défiance supplémentaire de Rijkaard à l'égard de sa star, largement contestée ces derniers mois. Finalement, Ronnie était bien dans le onze mais pas sûr qu'il y reste très longtemps encore. Le Brésilien a bien montré de l'envie et quelques jolis gestes mais globalement, son absence de mouvement pénalise une équipe déjà bien embarrassée partout ailleurs. Tout le contraire des Madrilènes. Une première alerte signée van Nistelrooy (frappe trop croisée seul face à Valdès) avait mis la puce à l'oreille. Ce Real est un monstre de rigueur.
Bien en place, les hommes de Schuster laissaient toutefois quelques ouvertures à des Catalans fébriles. Mais Casillas veillait au grain comme sur cette double intervention face à Eto'o et Iniesta ou ce double arrêt magistral sur une reprise de Ronaldinho suivie d'un tir à bout portant de Xavi. Sur le contre, Madrid châtiait ce manque de réalisme par un but exceptionnel de Julio Baptista après un une-deux bien dosé avec van Nistelrooy. À la reprise, le Real prenait totalement le match en main face à un Barça totalement désarticulé et perdu à l'exception de Touré et Iniesta. Entre footing et marche à pied, les partenaires de Puyol (sorti sur blessure) poussaient timidement en fin de match. Mais sans réelle conviction. Si ce n'est celle-ci : la meilleure équipe a bel et bien gagné.
Ce Real sera dur à déloger
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