Mahfoud Kerbadj, le président du CR Belouizdad, s’estime heureux de la qualification, même laborieuse de son équipe, pour le premier tour de la Coupe de la CAF. Il tire, par ailleurs, la sonnette d’alarme quant à la crise financière que traverse son club, ce qui pourra influer négativement sur son équipe dans la suite de cette compétition, qui demande de grosses issues financières. 

Chabab-Belouizdad.org: Une qualification laborieuse avec une prestation peu convaincante. Quelle analyse en faites-vous ? 
Mahfoud Kerbadj : Comme vous l’avez constaté, on était dans un jour sans, et la prestation d’aujourd’hui ne reflète nullement notre niveau. Cela est du à plusieurs facteurs à commencer par la succession des matchs du fait qu’on a disputé 5 matchs en deux semaines ajoutons à cela la chaleur torride, qui ne permet guère de produire du beau jeu. L’essentiel, c’était de se qualifier, et c’est ce que nous avons fait. 

Le prochain adversaire sera la formation des Forces armées royales marocaine. Qu’en pensez vous de cette confrontation ? 
Ce sera un derby maghrébin, et de surcroît, ce ne sera pas du tout repos. Je crois que ce n’est encore pas le moment de parler de ce match surtout qu’on aura à disputer, avant, des matchs de compétition nationale. Chaque chose a son temps. 

La Coupe de la CAF demande de grosses sources financières. Comment comptez-vous en financier d’autant plus que le club traverse une crise financière alarmante ? 
Tant qu’on représente l’Algérie, c’est aux hautes instances étatiques de nous aider avec des subventions et c’est ce qui a été décidé dans le dernier Conseil des ministres, concernant tous les clubs sportifs, toutes disciplines confondues. En ce qui nous concerne, on n’a reçu que 3 millions de Dinars (300 millions de centimes), ce qui est à la fois maigre et humiliant pour nous. Je vous donne un exemple, pour le match d’aujourd’hui (ndlr : entretien réalisé samedi), la prise en charge totale des Libyens et des arbitres nous a coûtés presque 280 millions. Imaginez dans ce cas, quand on fait un déplacement. 

Djiar, le ministre de la Jeunesse et des Sport, a déclaré récemment, que son instance est prête à aider les clubs qui veulent e lancer dans le projet des centres de formation.
En Algérie, on ne fait que des promesses sans passer à l’acte, et c’est ce qui se passe actuellement avec nous. Personnellement, j’ai eu une discussion avec M. Djiar, il y a de cela plus d’une année et lui-même m’avait promis que le Ministère prendra en charge l’aménagement du complexe de Carroubier. Comme c’est de coutume, ce ne sont que des promesses. Le Hic, c’est que le DJS a pris la décision de gazonner un terrain de proximité (ndlr; A Garidi du côté du cimetière), et a laissé un complexe, qu’exploitent plus de 120 jeunes. Je dirais tout simplement que le MJS et la DJS font dans le pur bricolage. 

Que comptez-vous faire à cet effet ? 
Je vous informe qu’on a décidé de se désister des autres disciplines sportives du CRB. Ni judo, ni boxe ni n’importe quelle autre discipline ne sera prise à notre charge, mis à part le football. 

Pour conclure, qu’en est-il de l’affaire du duo Mekhout-Bey ? 
Ils ont fauté et ils doivent assumer. Ils passeront, au plus tard mardi, devant le conseil de discipline et c’est lui qui en tranchera. 

Propos recueillis par Mohamed (FDC)