JSK 1 - CRB 1

 
Stade : 1er-Novembre (Tizi Ouzou)
Affluence : moyenne
Arbitres : Abid Charef, Boulfelfel, Amri
Avertissements : Remache (20’) (JSK) ; Aksas (42’), Abdat (65’) (CRB)
Buts : Aoudia (46’) (JSK) ; Bourekba (72’) (CRB)
JSK : Berrefane, Oussalah, Rial, Belkalem, Remache, El Orfi, Douicher (Yalaoui 75’), Younès (Ziti 88’), Nessakh (Asuka 77’), Aoudia, Yahia Cherif.
Entraîneur : Geiger.
CRB : Ousserir, Mameri, Abdat, Boukria, Aksas, Mekhout, Anane (Harouche 56’), Rebih (Benaldjia 65’), Aouad, Slimani (Saïbi 78’), Bourekba.
Entraîneur : Gamondi.

Décidément, il est révolu le bon vieux temps où les grands derbys JS Kabylie-CR Belouizdad attiraient la grande foule et donnaient lieu à un spectacle haute de gamme. Il est vrai que ce match comptant pour la mise à jour du calendrier s’est joué en milieu de semaine et était concurrencé par le direct de la télévision nationale, mais cela n’explique pas totalement la faible assistance qu’il a enregistrée et surtout la qualité du jeu proposé par les deux équipes.
En tout cas, les précurseurs du football professionnel sont loin de leur compte et surtout de leurs ambitions lorsqu’on rappellera que la JS Kabylie et le CR Belouizdad constituent pourtant deux sérieuses références dans la hiérarchie du football algérien. Et pour cause, l’on a eu droit notamment en première mi-temps à un match décousu, agrémenté de triste manière par un arbitrage tatillon et controversé de M. Abid Charef qui reste, pourtant, l’un de nos meilleurs chevaliers du sifflet.
Après que les deux équipes eurent observé une minute de silence à la mémoire du regretté Driss Lamrous, un ancien dirigeant bien connu de la JSK, il aura fallu attendre la 20’ de jeu pour voir le milieu de terrain, El-Orfi, déclencher les hostilités d’un tir surprise des 30 mètres, bien capté par le gardien Ousrir. Loin de se laisser impressionner par la pression kabyle, les Belouizdadis répliquent par Rebbih qui parvient à désarticuler tout le flanc gauche kabyle, mais son centre, à ras de terre, ne trouva personne à la réception (25’).
Encouragé par cette première tentative, le CRB fait preuve d’un peu plus d’audace avec son buteur attitré, Bourekba, dont la belle reprise de tête croisée trouva Berrefane bien placé à la parade (31’). Dans la lancée, le CRB a failli ouvrir le score en but logique sur un débordement du virevoltant Rebbih sur le flanc gauche, mais son tir instantané fut courageusement dévié par Berrefane au prix d’une manchette spectaculaire (40’). La JSK prit alors conscience du danger belouizdadi et répliqua énergiquement par deux tentatives bien appuyées, l’une de Aoudia qui réussit à décaler admirablement Yahia-Chérif dont le tir fut contré in extremis par Boukria (40’), l’autre par Younès dont le tir puissant des 30 mètres faillit tromper Ousrir, puisque le ballon buta sur son buste (41’).  Après la pause-citron, la JSK afficha beaucoup plus de détermination, surtout de conviction, et Aoudia réussira à déverrouiller le cadenas belouizdadi. Sur un excellent débordement enchaîné d’un centre au cordeau de Remache, Aoudia s’élevait au-dessus de tout le monde pour crucifier Ousrir d’une belle tête croisée (46’). Comme il fallait s’y attendre, le CRB réagira rageusement et Aouad passait à deux doigts de l’égalisation sur deux essais bien appuyés, l’un sur un coup franc direct bien enveloppé qui passa juste au-dessus de la transversale (50’), et l’autre sur un tir instantané des 30 mètres qui obligea berrefane à se coucher courageusement pour maîtriser le tir (55’), encore que du côté kabyle, le virevoltant Yahia-Chérif aurait pu doubler la mise à deux reprises (47’ et 54’), s’il avait mieux cadré ses tirs. À la 61’ de jeu, un tir puissant de Rebbih qui ricochait sur un défenseur kabyle et les Belouizdadis réclamèrent le penalty sur lequel l’arbitre signifia un refus catégorique. Loin de baisser les bras, les Belouizdadis accentuent leur pression et leur buteur, attitré étrangement seul dans la surface de réparation, réussira à égaliser superbement d’un tir croisé à ras de terre (71’). Pis encore, profitant de l’effet surprise, les visiteurs faillirent même prendre l’avantage si ce n’était ce sauvetage miraculeux de Berrefane (72’). Face à cette nouvelle donne, Gegeir incorpora deux attaquants : l’ex-Tlemcenien Yalaoui (77’) et le nigérian Azuka, qui a failli faire mouche dès sa première pousse de balle (78’).
Face au panache belouizdadi, la JSK échappait même à la correctionnelle sur une reprise de volée foudroyante du même Bouragba que l’excellent Berrefane détournait en corner au prix d’un réflexe inouï (86’).

Article journal Liberté