Notre ami Hamza nous raconte ce qui s’est passé avec lui depuis son arrivé à BBA, hier :

Je viens de retourner de BBA, et je vous jure que je n’ai pas pu retenir mes larmes en voyant ces mères pleurer sur leurs fils, et ces pères de famille avec des larmes, surtout l’image de un grand Chikh barbu, qui s’est mis à genou en train de pleurer en lançant : «mon fils ne va pas passer l’Aid l'AID avec moi». On a essayé de les consoler et ce, en l’abseonce totale des dirigeants. Mais en vain. La journée d’aujourd’hui était un cauchemard pour moi et tous ceux qui se sont déplacés à BBA. J'ai pris la route tôt le matin, en compagnie du grand frére d'un ami, détenu, alors qu’un autre ami est venu seul dans sa voiture, histoire de pouvoir ramener nous quelques supporters. On est arrivé sur place vers 8h30 du matin. Les policiers sur place, nous ont informé que les supporters seront jugés au le tribunal, et seront là-bas à partir de 9h30. Ensuite, je ne pouvait me retenir et je suis rentré dans un dialogue chaud avec un de ces policiers, où je lui avait fait part du manque de sécurité le jour du match, chose qu’il n’a pas digéré de ma part. On a pris ensuite la direction du tribunal. Une fois sur place, j’ai essayé d’appeler Kerbadj mais il ne ma répond pas. Pis, il me coupe au nez. Je lui envoi alors un SMS pour lui dire que c’est Hamza et qu’on veut avoir plus de détails sur ce qui lui a dit le procureur la veille. Mais il n’a pas daigné répondre. Même les présents des membres des familles ont essayé de l’appeler, mais c’était pareil, ce qui a mis tout le monde en colère, surtout pour le fait de constater la présence du président du CABBA, et même celui de leur comité de supporters. 11h30, c’est l’heure de l’arrivée de nos supporters, escortés dans deux fourgons blindés, des motards, des 4X4, on dirait qu’il s’agit de ceux ayant tué le président Mohamed Boudiaf. Heureusement qu'on pouvait discuter parfois avec les détenus par téléphone pour les consoler. A noter que le chiffre exact des supporters était de 36. On a du patienter plusieurs heures étant donné que ce n’est qu’à 18h20 exactement que le premier supporter a été libéré. Entre temps, la tension montait avec des rumeurs qui circulaient, ça et là, avec des familles trop stressées et inquiétées. Soudain, on m'annonce la nouvelle vers 17h30 qu'il y aura 17 fans seulement qui vont repartir chez eux alors que les autres doivent passer l'Aid derrière les barreaux. Une nouvelle qui a rendu tout le monde fou surtout après que des jeunes supporters ont appelé leurs parents pour leurs dire qu'ils ne seront pas libérés. C’était la catastrophe, avec des images que je ne suis pas prêt d’oublier de toute ma vie. On a, ensuite, contacté Kerbadj, pour lui annoncer la nouvelle. Cette fois-ci, il répond. 
Se disant surpris, il dit que ce n’est pas la vraie version on rassurant qu’ils seront tous libérés, ce qui n’était que de purs mensonges. On a ensuite contacté Lefkir, qui nous a confirmé l’information que nous avion eu, contrairement à Kerbadj, en tenant à nous rassurer qu’il reste encore un petit espoir pour ce jeudi. Par solidarité avec les familles, Lefkir nous a informé que c’est son avocat personnel qui s'occupera de cette affaire, même s’il reconnaît que la tâche ne sera pas facile, eu égard aux faux PV de la police qui les ont trop chargé. J’ai transmis ensuite le numéro de Lefkir et de son avocat à toutes les familles concernées. Une chose est sûre, Kerbadj passera de sales journées puisque tout le monde est fou furieux contre lui. Comme j'ai dit, à 18h20 ils ont commencé à libérer nos jeunes, un par un, et parmi mes amis il y a eu 4 libérés, alors que le cinquième est toujours détenu. On a ramené avec nous le maximum de personnes et on a donné de l'argent pour les autres, afin qu’ils puissent manger et prendre un taxi. Une chose dont j’en suis fier, c’est celle solidarité affichée entre nous les supporters, puisqu’on a vidé nos poches pour eux et j'espère qu'ils rentreront bien ce soir. Toutefois, un autre problème a eu lieu : Un autre supporter qui était venu attendre son frère, a été interpelé tout simplement parce qu'il crié «Ya hagarine, Ya hagarine», ce qui fait que son petit frère a été libéré et lui sera peut être en prison, après la demande du procureur. Nos supporters ont été victimes d’un scnério très bien monté par ala police de BBA au stade, puisque une fois dans les véstiaires, les policiers leur ont promis de les accompagner jusqu’à leurs voitures, avant qu’ils ne se trouvent au commissariat, avec une moitié qui peut être emprisonnée. D'après mes amis, je vous confirme qu'ils ont été très bien traités par la police au commissariat. D'ailleurs même le président du Cabba a ramené quoi de manger. La meilleure, c’est que des proches de moi ont appelé Kerbadj durant la journée et ce dernier disait qu’il est à BBA. Je vous jure que ce n’est pas vrai puisque personne ne l’a vu. On a tout payé de nos poches alors que lui il dit «je suis là-bas la bas pour les aider». Honteux.